Michel Houellebecq RENAISSANCE I Vu d'un compartiment de train… LES LAMPES Station Boucicaut… Les informations se mélangent… Je tournais en rond dans… Je m'éveille, et le monde retombe… Les dents qui se défont… Le train qui s'arrêtait… Les hommages à l'humanité… Les matins à Paris… Je vis dans des parois de verre… La nouvelle année nous engage… Les marronniers du Luxembourg… "Les chantiers de l'aménagement"… On pénètre dans la salle de bains… Un désespoir standardisé… Le calme des objets… L'intérieur des poumons… Les nuits passent… Ce n'est pas cela… J'étais parti… II LE NOYAU DU MAL D'ÊTRE TRANSPOSITION, CONTRÔLE DIJON PARIS-DOURDAN Je suis difficile à situer… NICE L'ART MODERNE Recréer des cérémonies… Des touristes danoises… Quatre fillettes… KIKI! KIKI! Créature aux lèvres accueillantes… Dans les murs de la ville… Il y a les dimanches… La liberté me semble un mythe… Après avoir connu la nature de la vie… La vérité s'étend par flaques… Avec un bruit un peu moqueur… L'indifférence des falaises… La permanence de la lumière… Puisqu'il faut que les libellules… Playa Blanca… Nous roulons protégés dans l'égale lumière… III Il faut préciser que je n'étais… LE PUITS Les Enfants de la Nuit sont… Le premier jour de la seconde semaine… Un manchot ou un borgne portant… Je suis peut-être, moi-même… Je referme mon stylo… Écrire… LES NUAGES, LA NUIT Nous avons établi un rapport diagonal… PARADE PASCALE Une fin de vie solitaire… Nous n'avons plus beaucoup le temps de vivre… Le temps de Venise est bien lourd… CRÉPUSCULE IV Que tout ce qui luit soit détruit… Il n'y a pas de responsable… DJERBA "LA DOUCE" SOIR SANS BRUME PERCEPTION-DIGESTION LE VIEUX TARÉ Découvrant l'existence humaine… Il y avait un mur et un train… La première fois que j'ai fait l'amour… Fin de soirée, les vagues glissent… Cheveux dénoués… L'aurore est une alternative… Elle vivait dans une bonbonnière… Le soleil tombe… Des vitres courbées sur la mer… Souviens-toi mon petit le lac était si calme… On se réveillait tôt, rapelle-toi ma douce… Cérémonies, soleils couchants… Les pins, les nuages et le ciel… L'anneau de nos désirs… Les semaines du calendrier, les murs… Il y a un chemin, une possibilité de chemin… 17-23 Doucement, le ciel bleu clair… * * *
LES LAMPES Les lampes disposées en rampe centrale au plafond de la rame de TGV ressemblaient aux pas d'un animal géométrique – un animal créé pour éclairer l'homme.
Les pattes de l'animal étaient des rectangles aux coins légèrement arrondis; elles s'espaçaient avec régularité, comme des traces. De temps à autre une forme ronde s'intercalait entre les traces de pas – comme si l'animal, telle une mouche géante, avait irrégulièrement apposé sa trompe sur le plafond.
De tout cela émanait, il faut bien le dire, une vie assez inquiétante.