"А.С. Пушкин. История Пугачева (Полное собрание сочинений)" - читать интересную книгу автора

Наталья, теща его Татьяна Григорьева.

(103) См. Benjamin Bergmann's nomadische Streifereien u. s. w.

(104) Маврин с 1773 года находился при Бибикове; он отряжен был от
Секретной комиссии в Яицкой городок, где и производил следствие. Маврин
отличился умеренностию и благоразумием.

(105) Императрица 22 октября 1774 года писала Вольтеру: Volontiers,
monsieur, je satisferai votre curiositй sur le compte de Pougatschef: ce me
sera d'autant plus aisй, qu'il y a un mois qu'il est pris, ou pour parler
plus exactement qu'il a йtй liй et garottй par ses propres gens dans la
pleine inhabitйe entre le Volga et le Jaпck, oщ il avait йtй chassй par les
troupes envoyйes contre eux de toutes parts. Privйs de nourriture et de
moyens pour se ravitailler, ses compagnons excйdйs d'ailleurs des cruautйs
qu'ils commettaient et espйrant obtenir leur pardon, le livrиrent au
commandant de la forteresse du Jaпck qui l'envoya а Simbirsk au gйnйral
comte Panine. Il est prйsentement en chemin pour кtre conduit а Moscou.
Amenй devant je comte Panine, il avoua naпvement dans son interrogatoire
qu'il йtait cosaque du Don, nomma l'endroit de sa naissance, dit qu'il
йtait mariй а la fille d'un cosaque du Don, qu'il avait trois enfants, que
dans ces troubles il avait йpousй une autre femme, que ses frиres et ses
neveux servaient dans la premiиre armйe que lui-mкme avait servi, les deux
premiиres campagnes, contre la Porte, etc. etc.
Comme le gйnйral Panine a beaucoup de cosaques du Don avec lui, et que
les troupes de cette nation n'ont jamais mordu а l'hameзon de ce brigand,
tout ceci fut bientфt vйrifiй par les compatriotes de Pougatschef. Il ne
sait ni lire, ni йcrire, mais c'est un homme extrкmement hardi et
dйterminй. Jusqu'ici il n'y a pas la moindre trace qu'il ait йtй
l'instrument de quelque puissance, ni qu'il ait suivi l'inspiration de qui
que ce soit Il est а supposer que M-r Pougatschef est maоtre brigand, et
non valet d'вme qui vive.
Je crois qu'aprиs Tamerlan il n'y en a guиre un qui ait plus dйtruit
l'espиce humaine. D'abord il faisait pendre sans rйmission, ni autre forme
de procиs toutes les races nobles, hommes, femmes, et enfants, tous les
officiers, tous les soldats qu'il pouvait attraper; nul endroit oщ il a
passй n'a йtй йpargnй, il pillait et saccageait ceux mкme, qui pour йviter
ses cruautйs, cherchaient а se le rendre favorable par une bonne rйception:
personne n'йtait devant lui а l'abri du pillage, de la violence et du
meurtre.
Mais ce qui montre bien jusqu'oщ l'homme se flatte, c'est qu'il ose
concevoir quelque espйrance. Il s'imagine, qu' а cause de son courage, je
pourrai lui faire grвce et qu'il ferait oublier ses crimes passйs par ses
services futurs. S'il n'avait offensй que moi, son raisonnement pourrait
кtre juste et je lui pardonnerais. Mais cette cause est celle de l'empire
qui a ses loix. (106) Le marquis de Pougatschef dont vous me parlez encore
dans votre lettre du 16 dйcembre, a vйcu en scйlйrat et va finir en lвche,
lia paru si timide et si faible en sa prison qu'on a йtй obligй de le
prйparer а sa sentence avec prйcaution, crainte qu'il ne mourыt de peur sur
le champ. (Письмо императрицы к Вольтеру, от 29 декабря 1774 года). (107)