"А.С. Пушкин. Переписка 1825-1837 (Полное собрание сочинений)" - читать интересную книгу автораmaudire ou bйnir la providence de vous avoir envoyй [sur mon chemin] а Trigorsk? -
Si encore vous m'en voudrez d'кtre restйe ici, vous serez un monstre aprиs cela, - entendez vous, Monsieur. Je ferai tout mon possible de ne pas rester, je vous donne ma parole, et si je ne rйussis pas, croyez que cela ne sera pas ma faute. Ne croyez cependant pas que cela soit peut-кtre parce que je n'ai personne ici - loin de cela, j'ai trouvй [ici] un Cousin charmant qui m'aime passionnйment et ne demande pas mieux que de me le prouver а votre maniиre si je le voulais. Ce n'est pas un uland comme vous le supposerez peut-кtre, mais un officier de la garde, un charmant jeune homme et qui ne me fait d'infidйlitй pour personne, entendez-vous? Il ne peut supporter l'idйe que j'ai passй tant de temps avec vous, un aussi grand libertin. Mais hйlas! je ne sens rien а son approche - sa prйsense ne fait naоtre aucune йmotion en moi. Je crois toujours recevoir une lettre de vous, quelle jouissance cela serait pour moi. Cependant je n'ose vous le demander je crains mкme que je ne pourrais pas vous йcrire, car je ne sais, si je pourrais cacher mes lettres de mes Cousines - et alors que pourrais-je vous dire - j'aime mieux ne point recevoir de vos lettres aussi que d'en avoir de pareilles а celles de Riga. Pourquoi ne vous ai-je pas quittй а prйsent avec l'indiffйrence d'alors - pourquoi Netty n'est-elle pas venue me chercher alors? Peut-кtre nous nous serions sйparйs autrement. Cette lettre sous diffйrents prйtextes je ne lui ai pas montrйe en disant que c'est а A. que j'йcrivais. Mais je ne pourrais pas le faire toujours sans donner du soupзon. Malgrй toute mon йtourderie et mon inconsйquence vous avez su me rendre discrиte. Je parle de vous aussi peu que possible, mais je suis triste et je pleure. Je suis bien folle cependant, car je suis sыre que pour vous vous pensez а moi avec beaucoup d'indiffйrence dйjа et dites peut-кtre des horreurs de moi, tandis que moi! - J'ai oubliй de vous dire que Maman a trouvй que vous йtiez triste а notre dйpart. Ему, presser. Adieu, je vous fais une grimace. Le 8 mars. Il y a dйjа quelque temps que je vous ai йcrit cette lettre, je ne pouvais me rйsoudre а vous l'envoyer. Dieu! Il est dйcidй que je reste ici: hier j'ai eu une scиne trиs vive avec ma mиre pour mon dйpart, elle a dit devant tous mes parents qu'elle me laissait dйcidйment ici, que je devais rester, et qu'elle ne pouvait pas me prendre, puisqu'en partant elle s'йtait arrangйe de maniиre а me laisser ici. Si vous saviez comme je suis triste. Je crois vraiment comme A. veut seule faire votre conquкte et que c'est par jalousie qu'elle me laisse ici. J'espиre cependant que cela ne sera que jusqu'а l'йtй, ma tante ira alors а Pskoff - et nous reviendrons ensemble avec Netty. Mais combien de changements peuvent arriver jusqu'alors, peut-кtre qu'on vous pardonnera, [je sais qu'alo vous rendra autre. Il sera mal avisй de ma part de revenir avec elle, j'en courrais le risque cependant - et j'espиre avoir assez d'amour-propre pour ne pas vous regretter. A. nous, il paraоt que chacune est contente de son lot. Cela vous fait honneur et prouve notre vanitй et crйdulitй. Euphr кtes amuse а Pskoff - est-ce aprиs moi? - quel homme vous seriez alors? - et quelle sotte je serais! - Avez-vous pris la baguette д'Илья Ив.<анович>? Quand je reviendrai, je vous la demanderai. Dieu! Si je recevais une lettre de vous que je serai contente, ne me trompez pas au nom du Ciel, dites que vous ne m'aimez pas du tout, alors je serai plus tranquille peut-кtre. Je suis furieuse contre ma Mиre, quelle femme vraiment. Au reste en tout cela il y a aussi de votre faute. Adieu, que direz-vous aprиs avoir lu cette lettre? Si vous m'йcrirez - faites le par Treuer, cela sera plus sыr. Je ne sais pas comment vous adresser cette lettre, j'ai peur |
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